©EnzoGEFFRAY
De 1881 à 1912 le conservateur du musée, Édouard SWYNGHEDAUW, réalise une description détaillée et poétique de l’ensemble des collections, comprenant l’important legs de Louis-Henri HANS.
Louis-Henri HANS (Bailleul 1794 – Paris 1879)
Célibataire, c'est à sa ville natale qu'il fait don d'une importante collection qui se compose de 81 objets, dont 55 peintures.
Après la destruction de la ville en 1918, il ne reste que 5 peintures et 1 bénitier en ivoire.
Dans les années 1990, à l'aide des carnets d'inventaire, le conservateur Laurent GUILLAUT recopie les descriptions des œuvres disparues et les imprime au format de leur taille d'origine pour les présenter dans le musée. La concrétisation de leur absence fait alors naître le concept de Tableaux Fantômes, et cette présentation de notices d’œuvres présentées comme des tableaux dans le parcours permanent est inédit au Musée Benoît-De-Puydt.
Entre 2014 et 2018, pour commémorer le centenaire de la Première Guerre Mondiale, le directeur de La plus petite galerie du monde (OU PRESQUE), Luc HOSSEPIED, accompagné par Eric RIGOLLAUD, directeur du Bureau d’Art et de Recherche à Roubaix, et de l’artiste Nicolas TOURTE, confie à des artistes le soin d’interpréter ces descriptions, permettant de faire revivre les œuvres disparues de FANTIN-LATOUR, VIGÉE-LE BRUN ou encore FRANKEN...
L’ensemble des œuvres contemporaines a voyagé sous forme d’exposition itinérante et a été présentée au sein de lieux comme le Musée de la Piscine de Roubaix ou le Mémorial 14-18 de Notre Dame de Lorette. La 10ème et dernière étape fut celle du Musée Benoît-De-Puydt, où 87 des 93 créations réalisées ont symbolisées comme un véritable "retour à la maison".
Les Tableaux Fantômes, de leur disparition à leur réinterprétation, marquent aujourd'hui profondément l'identité du musée, car ils sont le reflet de l'histoire tourmentée d’une maison et de ses collections.
Sont présentées aujourd'hui sur le mur de la salle B au rez-de-chaussée, les 5 peintures restantes du legs de Louis-Henri HANS, quelques Tableaux Fantômes (notices), ainsi que 2 Tableaux Fantômes contemporains. Les œuvres contemporaines déposées ou données par les artistes sont à découvrir au 2ème étage du musée.
Textes rédigés en 1881 par Édouard SWYNGHEDAUW
ANONYME
La Fileuse
Huile sur carton
h. 241 mm, l. 150 mm, cadre en bois à ornements en mastic doré
Inv. : n°3020
Une jeune ouvrière est assise devant un rouet qu’elle fait mouvoir avec son pied. Elle est à côté d’une fenêtre à petits carreaux, dont une moitié est ouverte et qui laisse pénétrer l’air et la lumière dans le modeste réduit qu’elle occupe. Le ciel est trouble. Le soleil semble voilé et cependant la fileuse s’est garanti la tête avec un foulard rouge. Dans le fond, on aperçoit une porte contre laquelle est posée une canne et sur celle-ci à hauteur du loquet de la porte, un chapeau d’homme en feutre noir puis sur le plancher contre la porte une paire de sabots. De l’autre côté à droite près de la fenêtre, un panier de fruits est posé sur un morceau d’étoffe presque noire qui cache en partie un fourneau. Puis, sur l’appui de la fenêtre, on voit un livre, un pot de terre cuite et une rose dans un verre d’eau. L’embrasure de la fenêtre reçoit la lumière du soleil plus vivement que la jeune fille, on y voit l’ombre des feuilles d’une vigne qui grimpe dehors au dessus de la fenêtre sous une cage d’oiseau.
Artistes contemporains ayant travaillé sur ce texte :
Jules ANDRÉ (Paris 1807-1870)
Lande Saint-Réné, effet du matin
Huile sur toile
Cadre en bois doré
Exposée au Salon de 1851
Au premier plan dans l’ombre, un ruisseau se dirige à droite vers un étang près duquel deux femmes assises gardent deux vaches et un mouton couchés devant elles. De l’autre côté à gauche on voit un arbuste au pied duquel passe un sentier aboutissant au ruisseau ; puis plus loin, dans une immense plaine verdoyante, une vache debout se détache en lumière sur quelques arbres touffus masquant en partie le lointain qui se compose à gauche d’un village avec tours en ruine et deux collines boisées. Le soleil, un peu plus haut que l’horizon, entouré de nuages roses, est presque caché par d’autres nuages gris plus épais et plus lourds.
Artistes contemporains ayant travaillé sur ce texte :
Jean-Baptiste BARRÉ (Nantes 1807 - Rennes 1877)
Paysage et animaux
Huile sur toile
h. 228 mm, l. 308 mm, Cadre doré
n° 2998
Des animaux divers sont dans une vaste prairie dont l'herbe est sèche et courte. Au premier plan un cheval gris vu par derrière tond ce qui reste d'herbe pendant qu'un autre à poil bai et vu de profil se tient devant lui à droite du tableau. De l'autre côté une vache d'un blanc fauve, vue de dos, est couchée devant une rousse qui est debout et regarde le spectateur; puis entre celle-ci et le cheval gris deux moutons et un agneau sont également couchés. Plus loin on voit huit autres vaches dispersées ainsi qu'une maison à toit rouge entourée d'arbres et, plus loin encore, un clocher de village et des arbres se détachant sur un ciel à grands nuages et très bleu en haut. L'horizon fort bas s'aperçoit entre les jambes des animaux et les ombres projetées par ceux-ci font deviner que le soleil est à son déclin.
Signé en noir à gauche et en bas : Barré 1828
Artistes contemporains ayant travaillé sur ce texte :
Eugène BATAILLE
Silène et Bacchantes
Huile sur toile
h. 520 mm, l. 460 mm, cadre doré
Sous un ciel lourd d’un bleu intense, des rochers gris bordent de chaque côté une vallée dans laquelle s’élèvent des arbres au feuillage roussi dont les troncs sont enlacés de vigne. Des bacchantes, des satyres et le vieux Silène, tous couronnés de feuilles de lierre célèbrent là une fête en l’honneur de Bacchus. L’une des bacchantes est étendue sur une peau de panthère, elle est ivre et une draperie blanche la couvre à peine ; trois petits satyres sont couchés près d’elle : l’un tient un rameau dont il formera sa couronne, un autre est aux pieds de la femme, mangeant du raisin et le troisième joue avec le chevreau. A côté de lui, une bacchante assise à gauche contre un rocher qui la met à moitié dans l’ombre, les genoux couverts d’une draperie bleue, soulève de la main droite une grappe de raisin qu’une chèvre blanche cherche à atteindre. Plus loin vers la droite, une autre bacchante debout, à moitié enveloppée d’une draperie rose cueille des raisins suspendus au dessus de sa tête et les donne à manger à un petit enfant pendant qu’à côté d’elle un satyre barbu arrache les pampres pour les emporter dans un panier. plus loin encore, dans l’ombre, on aperçoit Silène nu, ivre et chancelant conduit par deux satyres moins vieux que lui, nus aussi. Au premier plan, à gauche et dans l’ombre on voit sur le gazon un thrise qu’une des bacchantes a laissé tomber sans doute.
Signé à droite : Eugène Bataille
Artiste contemporain ayant travaillé sur ce texte :
Auguste BONHEUR (Bordeaux, 1824 - Bellevue, 1884)
Les Petits marins
Huile sur toile
h. 465 mm, l. 384 mm, cadre doré ovale à l’intérieur
Dans une prairie émaillée de fleurs un groupe d’arbres situés à droite portent ombre sur une flaque d’eau dans laquelle quatre enfants font voguer un petit navire à voile et à pavillon rouge. L’un des enfants, un petit garçon, est à genoux ; la chemise dont il est vêtu tout simplement laisse voir à nu ses jambes et ses pieds que le soleil éclaire. Il porte toute son attention sur le petit esquif. Au delà de la flaque un petit garçon en chemise et une fillette en jupon rouge sont couchés l’un à côté de l’autre en pleine lumière et, derrière eux, un petit garçon vêtu moins sommairement se tient debout, les mains dans les poches de son pantalon. Comme les trois autres, il semble s’intéresser vivement à ce que l’embarcation ne chavire pas. Le dessus de son corps est dans l’ombre et se détache sur un ciel bleu où voyagent de petits nuages gris. Le second plan est en pleine lumière, on y voit : un champ doré par le soleil et, à gauche, deux chaumières se détachant sur un lisière de forêt qui s’étend à droite devant une colline éloignée.
Signé à droite en rouge : Ate. Bonheur
Pauline CARON-LANGLOIS (Beauvais 19e)
Intérieur de cuisine
Huile sur bois
h. 92 mm, l. 25 mm, cadre doré
Dans une cuisine, devant une table rustique et à tiroir entrouvert, sur laquelle sont des radis rouges, une écuelle verte en terre cuite et un pot en faïence brun à l'intérieur, une jeune femme assise épluche un radis. Vêtue d'un jupon brun, d'un tablier de toile écrue et d'un mouchoir de cou bleuté à bandes blanches, elle a la tête couverte d'un fichu blanc et les bras nus. Derrière elle on voit à terre, devant une porte fermée, un vieux panier à couvercles ouverts laissant voir des feuilles de poireaux. Un radis est tombé devant la femme, et en haut on voit accrochés au mur à un même clou un panier à salade en osier, un couvercle en bois, une cuiller en cuivre et un chapelet de têtes de pavots.
Signé en bas à gauche : Pauline Caron
Artiste contemporain ayant travaillé sur ce texte :
Pauline CARON-LANGLOIS (Beauvais XIXe)
Le déjeuner de la Grisette
Huile sur bois
h. 32 mm, l. 234 mm, cadre doré
Devant un poêle en faïence blanche orné de bas-reliefs, sur la tablette duquel sont un linge blanc et un pot brun en faïence, une jeune femme assise et tournée à gauche tient sur ses genoux une casserole de cuivre qui contient sans doute de la soupe qu'elle remue avec une cuiller comme pour la manger, elle est en cheveux et vêtue d'un petit châle rouge à fleurs verdâtres, d'une robe violette presque noire et d'un tablier de toile bleue. Derrière elle est une porte ouverte et tout en haut à gauche sur le mur blanchi on voit accroché un cabas rempli d'où dépasse un bonnet de linge blanc.
Signé en bas à gauche : Pauline Caron
Artiste contemporain ayant travaillé sur ce texte :
Émile de CAUWER (Gand 1828 - Berlin 1873)
Intérieur d’église
Huile sur panneau
h. 315 mm, l. 450 mm, cadre en bois doré
n°3003
Vu du bas-côté à gauche du chœur, ce monument de style ogival présente au premier plan le transept entièrement enveloppé d’une ombre transparente qui fait contraste avec la grande nef sur les murs blancs de laquelle s’étend la lumière du soleil et qui fuit de manière à apercevoir la porte d’entrée près de laquelle on distingue à droite deux grilles qui ferment les travées communiquant avec la collatérale qui reçoit aussi la lumière du soleil et le long de laquelle sont deux chapelles : l’une à peine visible et l’autre dont l’autel fait face au chœur et où est suspendu un lustre doré à quatre branches. De là on entre dans le transept en passant sous une arcade formée par la partie inférieure d’un buffet d’orgue en menuiserie sculpté, dont le style n’a aucun rapport avec celui de l’église ; et plus à droite, on distingue quelques statues de la chapelle du transept. Divers personnages animent le premier plan : à droite un homme en blouse qui semble estropié et qui s’appuie sur un bâton est debout contre un pilier à l’entrée du chœur auquel il tourne le dos. Ce pilier dont le bas est dans l’ombre porte un cartouche orné de colonnettes et un tableau vu par derrière. Un peu plus loin un Monsieur, une dame à grand châle rouge et un enfant se dirigent vers la grand nef et, plus à gauche, deux dames vues de dos s’approchent d’une autre à manteau gris... Dans la grand nef : une dame se dirige vers la sortie et une femme pauvrement mise vient vers le chœur ; puis à droite contre un jambage de l’orgue, une dame âgée fait face au choeur. Entre les deux chapelles de la collatérale, sur le mur, on distingue un cartouche semblable aux précédents mais dont le style est renaissance.
Signé en noir à droite et en bas : E de Cauwen
Artiste contemporain ayant travaillé sur ce texte :
Louis COULON (Belgique 1820 - 1855)
Le petit lever
Huile sur bois
h. 390 mm, l. 303 mm, cadre en bois doré
n° 3004
Une jeune femme aux épaules nues est debout entre une table et une chaise sur le dossier de laquelle sa main gauche est appuyée. De la main droite elle retient sur le bras de l'autre côté le châle de dentelle noire qui la couvrait, sa chemise est légèrement descendue et son jupon qui est jaune et très orné n'est retenu qu'à peine. Elle a le pied gauche posé sur un tabouret en bois sculpté, près duquel est une grande aiguière d'argent dans un plat de cuivre doré posé à moitié sur le tapis de table, qui traîne sur le plancher. Cette table est couverte de différents objets de toilette : une serviette, un peigne, un flacon à parfum, un coffret ouvert contenant une coiffure à rubans bleutés et un miroir derrière lequel sont un nœud de rubans jaunes et un morceau d'étoffe rouge. Dans ce léger costume la belle attend un homme à moustaches et barbiche, coiffé d'un grand feutre noir qu'on aperçoit au fond de l'antichambre par une porte entrebâillée et qu'une camériste va introduire. Celle-ci dont les cheveux sont très noirs est en robe rouge et corsage blanc. Un rayon de soleil éclaire la tapisserie de l'antichambre et derrière la jeune maîtresse on voit un grand rideau rouge qui dissimule un lit.
Signé en noir à gauche et en bas : COULON 1850
Philibert-Léon COUTURIER (Chalon-sur-Saône 1823 - Saint-Quentin 1901)
Le poulailler
Huile sur toile
h. 354 mm, l. 295 mm, cadre en bois doré
n° 3009
Devant un grand tonneau renversé à moitié enfoncé dans le sol et dans lequel une ouverture fort basse laisse voir de la paille menue dont une grande partie est éparpillée sur le sol, un coq vu de face et dont le plumage rappelle celui du faisan se tient fièrement debout auprès de quatre poules et d'un canard. Celui-ci cherche à manger devant le coq ; deux poules : une blanche et une presque noire font de même ainsi qu'une grise qui est plus près du tonneau. La quatrième poule est brune et huppée, elle est plus en avant couchée et vue de dos. Ces volatiles ainsi que le tonneau qui leur sert d'abri et contre lequel est couchée une vieille échelle sont vivement éclairées par un rayon de soleil qui laisse dans l'ombre le premier plan et le fond qui est d'un brun très vigoureux.
Signé en noir à droite et en bas : L. Couturier.
Artiste contemporain ayant travaillé sur ce texte :
Philibert-Léon COUTURIER (Chalon-sur-Saône, 1823 - Saint-Quentin, 1901)
Famille de canards
Huile sur panneau
h. 152 mm, l. 413 mm, cadre en bois doré
n°3005
Un doux soleil favorise de ses rayons toute une famille : un canard, une canne, sept canetons. Le chef, un beau mâle à tête noire, gorge brune, dos et ailes d’un gris cendré et bistré se tient debout au milieu du tableau pas loin de la canne qui est blanche avec quelques taches brunes sur le dos, elle est debout aussi mais vue de profil. Les canetons sont dispersés : l’un d’eux tout blanc se désaltère dans une auge devant laquelle un caneton gris cherche sa nourriture. Deux autres, un blanc et un gris, l’un couché et l’autre debout sont au premier plan, puis, plus à droite couchés aussi et de même couleur que les précédents, deux encore sont derrière leur mère près d’un tonneau renversé, couchette des volatiles, rempli de paille menue dont une partie est éparpillée sur le sol. De l’autre côté un caneton blanc est debout au pied d’une échelle dressée contre un vieux mur qui la met dans l’ombre, elle et une cuve ainsi qu’un fumier au delà duquel des broussailles se détachent sur un ciel gris bleuté.
Signé en noir à gauche et en bas : P.L. Couturier
Artistes contemporains ayant travaillé sur ce texte :
Philibert-Léon COUTURIER (Chalon-sur-Saône, 1823 - Saint-Quentin, 1901)
Petites Poules
Huile sur panneau
h. 213 mm, l. 131 mm, cadre en bois doré
n°3006
À droite d’un fragment de plat en terre cuite devant lequel gisent deux gros bâtons, une poule blanche vue de trois-quarts et par derrière en défie une rousse placée en face d’elle et qui semble vouloir lui tenir tête ; elles sont vivement éclairées par le soleil, se détachent sur un sol parsemé de paille menue et sur un chaudron noir qui occupe le second plan contre un vieux mur au delà duquel on aperçoit l’horizon et le ciel bleu.
Signé en brun à droite et en bas : P.L. Couturier
Philibert-Léon COUTURIER (Chalon-sur-Saône, 1823 - Saint-Quentin, 1901)
Le Colombier
Huile sur panneau
h. 363 mm, l. 298 mm, cadre en bois doré
n°3008
Deux poteaux de bois fichés dans le sol et dont celui de gauche est passé dans une traverse horizontale dont l’extrémité la plus rapprochée est assemblée par une pièce verticale également enfoncée dans le sol et dont l’autre extrémité est cachée par quelques planches, supportent un plancher aérien sur lequel est fixé un colombier. Cet échafaudage est rendu plus solide par une traverse qui vient fort en avant et sur laquelle se tient un pigeon à gorge bleutée ; deux jeunes sont devant l’entrée de leur nid ; un autre au plumage blanc, se tient tout en haut et plus loin un autre encore perche sur un bâton qui dépasse un peu la corniche de l’abri des volatiles. En bas sur les planches entre les deux poteaux on voit un coq au plumage de faisan se tenir fièrement debout au milieu de quelques poules. Trois de celles-ci : une grise, une blanche et une brune cherchent dans la paille menue qui est éparpillée sur le sol ; une autre presque blanche semble dormir sur une planche qui dépasse un peu les autres et plus loin derrière le coq, trois autres poules cherchent leur nourriture en grattant le fumier qui couvre le sol devant une grosse pierre. Celle-ci ainsi que le colombier et le terrain escarpé qui limite l’horizon se détache sur un ciel bleuté chargé de nuages gris.
Signé en noir à gauche et en bas : P.L. Couturier
Artistes contemporains ayant travaillé sur ce texte :
Laurent-Didier DETOUCHE (Reims 1815 - Paris 1882)
Le prêt
Huile sur toile
h. 406 mm, l. 328 mm, cadre en bois doré
n° 3010
Dans une salle éclairée à droite par une fenêtre à petits carreaux et volets intérieurs, dont les solives de la voûte sont visibles, et au fond de laquelle est un meuble renaissance en chêne sculpté puis une porte communiquant avec une autre pièce, on voit un jeune gentilhomme, assis sur une chaise rembourrée, devant une table à pieds tournés, et puis de la fenêtre, il souscrit une reconnaissance pour les pièces d'or que vient de lui compter un usurier à grande barbe, coiffé d'une toque verte à bourrelet de fourrure et dont le vêtement est à manches jaunes, il appuie la main gauche sur un sac rempli de pièces et de l'autre main, dont les doigts sont quelque peu crochus, il désigne les deux rangs de pièces empilées. L'emprunteur est tête nue, il a de longs cheveux noirs et des moustaches, son justaucorps que couvre une cuirasse, est vert ainsi que sa culotte, ses manches sont roses à crevés blancs et il a des bottes à revers. Un homme plus âgé, son compagnon sans doute, est debout derrière lui en appuyant la main gauche sur le dossier de sa chaise, de l'autre main il frise sa moustache en regardant attentivement ce qui se passe devant lui. Il est coiffé d'un grand chapeau de feutre gris à plume bleue, son vêtement est jaune et à manches ouvertes qui en laissent voir de blanches, une grande collerette en dentelle couvre ses épaules et on aperçoit la poignée de son épée
suspendue à un baudrier. Comme son ami il a des bottes à revers. Tout au fond, à l'entrée, on voit deux autres gentilshommes et au premier plan contre la table une malle, un grand registre et un portefeuille.
Signé en noir à droite et en bas sur le registre : Detouche
Artiste contemporain ayant travaillé sur ce texte :
Antoine DUMAS (Avignon, 1820 - 1859)
Le Sculpteur
Huile sur panneau
h. 218 mm, l. 161 mm, cadre en bois doré
n°3013
Un jeune sculpteur est assis sur un tabouret devant un groupe inachevé de marbre blanc : la Ste. Vierge portant l’enfant Jésus, placé sur une table tenant lieu de salle. D’un air tout abattu il appuie son bras droit sur le socle de l’oeuvre et de l’autre main qui est pendante il tient un maillet ; il a les cheveux longs et porte moustaches et barbiche. Sa coiffure est une toque de velours bleu à plumet rouge et blanc. Il est vêtu d’une espèce de paletot en velours noires à manches larges et courtes qui en laissent paraître d’autres presque violettes, il a un col en dentelle et un maillot rouge qui lui couvre les extrémités inférieures, même les pieds qui sont chaussés de mules brunes. Les murs de l’atelier sont gris et à gauche le travail de l’artiste se détache sur un rideau bistré puis, tout en avant, contre un pied de la table on voit un carton vert laissant dépasser quelques feuilles de papier.
Signé en noir à gauche et en bas : A. Dumas 52
Artiste contemporain ayant travaillé sur ce texte :
Jean-Baptiste-Henri DURAND-BRAGER (Dol 1814 - Paris 1879)
Marine
Huile sur toile
h. 402 mm - l. 700 mm
n° 3014
À marée basse, au moment d'un grain qui obscurcit le ciel à gauche du tableau et qui, au milieu, laisse paraître quelques nuages éclairés par le soleil, un navire qui n'a conservé que son mat de misaine est debout sur le sable. Le pont en est animé par des matelots travaillant sans doute à son déchargement, ils portent des vêtements de couleurs diverses. L'un d'eux descend d'une échelle appuyée contre le navire pris de quatre chevaux attelés qui attendent leurs conducteurs, à gauche d'un grand canot sur lequel est tombé un débris de mâture. Ce canot touche la poupe du navire et un matelot la quille pour monter près de deux de ses compagnons. Devant le canot une femme à jupe rouge retroussée et portant une manne se dirige à droite vers une flaque d'eau où l'on voit les débris d'un espèce de pont et plus loin, sur une hauteur, une chapelle isolée, de style renaissance. Au-delà on voit un autre bâtiment de même style, à toit très élevé et qui est entouré de quelques maisons modernes puis plus à droite dans le lointain des cheminées de fabriques. De l'autre côté, presque au milieu du tableau, un trois-mâts est en partie caché par une hauteur rocheuse, d'autres hauteurs sont visibles plus loin et à l'horizon on distingue neuf ou dix navires à voiles ballottés par le vent. Au premier plan deux débris gisent sur le sable : l'un devant les chevaux et l'autre devant le canot.
Signé en noir en bas à droite près d'une épave : H Durand Brager 1850
Artiste contemporain ayant travaillé sur ce texte :
Henri de L’ÉTANG (Paris, 1809 - 1873)
La Commission
Huile sur panneau
h. 240 mm, l. 186 mm, cadre en bois doré
n°3005
Dans un salon Louis XV une jeune marquise est assise sur une chaise à dossier rouge devant un secrétaire marqueté de bois de couleurs diverses et chargé d’ornements dorés. Elle vient d’écrire une missive et se retourne à moitié pour la faire lire à un jeune marquis placé debout derrière elle. Pendant ce temps une toute petite fille vêtue d’une longue robe de soie rose s’avance vers elle et lui présente une canne. Cette enfant a de jolis cheveux blonds bouclés retenus par une sorte de résille vert foncé. La marquise a des rubans rouges dans ses cheveux poudrés, un corsage de soie jaune et une jupe blanche à fleurs roses entre des bandes bleutées. Son pied gauche est posé sur un pouf. Le marquis porte un habit de velours presque noir, un gilet blanc à fleurs, un jabot et des manchettes en dentelle et l’épée au côté. Au dessus du secrétaire on distingue à moitié un portrait à cadre ovale, plus loin une portière vert clair et plus loin encore, du côté droit, une cheminée surmontée d’une pendule et d’une grande glace puis, devant cette cheminée, deux fauteuils : un rouge et un bleu.
Signé en noir à gauche et en bas : Henri de L’étang
Théodore FANTIN-LATOUR (Metz 1805 - Paris 1872)
Marquise
Pastel sur papier
h. 744 mm, l 602 mm, cadre ovale couronné d'un nœud, bois doré
n° 3049
Elle est assise dans un fauteuil doré à dossier de soie violette à côté d'une table de marbre blanc sur laquelle est un livre ouvert qu'elle tient de la main gauche. Son coude droit appuyé sur la table au delà du livre et elle tourne autour de ses doigts un joli collier de perles qui orne son cou. Le teint frais et rose, les cheveux poudrés dans lesquels brille un bijou assorti avec ses boucles d'oreilles, les yeux bleus foncés, elle regarde le spectateur en souriant. Sa robe de satin blanc au corsage fort décolleté est garnie de dentelles de même couleur et de rubans bleus : sur les épaules où ils sont plissés, sur les manches, à la taille et sur la poitrine où ils forment des nœuds. À cette hauteur, mais plus à gauche, une belle rose est fixée à son corsage. Elle a laissé glisser de ses épaules une sorte de mantelet bordé de fourrure blanche et doublée de soie jaune. Dans le fond, un rideau rouge pâle à frange et glands d'or.
Théodore FANTIN-LATOUR (Metz 1805 - Paris 1872)
Le Zéphyr
Pastel sur papier
h. 660 mm, l 558 mm, cadre ovale couronné d'un nœud, bois doré
n° 3050
Une jeune fille aux cheveux noirs aux yeux de même couleur grands et doux regarde le spectateur en souriant et se tournant légèrement à droite. De la main gauche elle tient un voile blanc très léger agité par le vent et fixé à ses cheveux par un ruban rose, ce voile couvre un peu son corsage de satin blanc garni de dentelles de même couleur et laisse à découvert ses épaules et sa poitrine. Un bouquet de roses dont une jaune est fixé au milieu de son corsage, un bracelet d'or dans lequel est enchâssé une pierre rouge orne son avant-bras et elle a une bague à chaton bleu au petit doigt. Vue de trois quarts, une seule de ses boucles d'oreilles est visible, elle est en or et un collier de grandes perles fait deux fois le tour de son cou. Fond gris bleuté.
Signé en rouge à droite en bas près du bras : Fantin-Latour
Théodore FANTIN-LATOUR (Metz 1805 - Paris 1872)
Le Printemps
Pastel sur papier
h. 660 mm, l 548 mm, cadre ovale couronné d'un nœud, bois doré
n° 3051
C'est une jeune fille tournée légèrement à gauche. Elle a des cheveux châtains-clairs abondants et frisés en tire-bouchons qui descendent jusque sur ses épaules nues. De ses grands yeux bleus elle regarde le spectateur en souriant et en appuyant la joue sur la main gauche dont l'avant-bras est nu jusqu'au coude et cache en partie son corsage de satin blanc garni de dentelles de même couleur et de rubans bleus. Une guirlande de roses et d'autres fleurs descend de son épaule droite où elle est maintenue par un petit ruban bleu. Fond gris bleuté.
Signé en rouge à droite en bas près de l'épaule gauche : Fantin-Latour
Artiste contemporain ayant travaillé sur ce texte :
Jules-Victor GENISSON (Saint-Omer 1805 - Bruges 1814)
Église Saint-Sauveur à Bruges
Huile sur toile
h. 512 mm, l. 414, cadre de bois à ornement en mastic doré
n° 3016
Le monument qui est de style ogival, reçoit vivement la lumière du soleil : à droite sur les piliers du cœur et sur ceux de la grande nef qui s'élancent à une hauteur prodigieuse, elle se joue dans les nervures des voûtes d'arêtes et en bas ou l'on distingue la chaire de vérité, les appliques des piliers et tout au fond un tableau. Le second plan se détache en vigueur sur cette lumière douce et dorée et le premier est tout entier dans la demi-teinte. Le point de vue est à droite près des marches et l'autel qui sont couvertes d'un tapis aux couleurs variées. De là on voit l'évêque, vieillard à cheveux blancs en prière, les mains jointes et à genoux sur un prie-Dieu que couvrent un tapis rouge et un coussin de même couleur. Un peu plus loin, un degré plus bas, deux clercs en surplis l'un à gauche et l'autre à droite, le premier portant la mitre du prélat et le second sa crosse ; plus loin encore un bedeau vêtu de noir tenant une vierge d'argent : contre l'épaule se tient debout au milieu du chœur un peu en avant du lutrin et de deux lustres suspendus à la voûte, entre les stalles. Celles-ci sont en bois sculpté et ornées d'armoiries dans toute la partie supérieure. Le trône de l'évêque en occupe l’extrémité de gauche la plus rapprochée de l'autel. Les stalles sont jointes par un jubé qui contribue à clôturer le chœur. Ce jubé forme trois arcades : deux sont à claire-voie et celle du milieu est munie d'une porte à deux vantaux qui est ouverte en ce moment. Ce jubé est surmonté d'un buffet d'orgue très élégant, flanqué de deux tourelles carrées et couronné d'une statue de St Michel archange aux ailes étendues. Contre le tronc, une porte de style renaissance en marbre noir et à colonnes roses, communique avec le collatéral et de l'autre côté du chœur une porte semblable lui fait pendant. Puis, en avant de cette dernière contre un des piliers, un monument funéraire de même style se fait remarquer par la variété des marbres, par le sarcophage placé dans une niche au-dessus de laquelle est un grand écusson ainsi que par les armoiries qui ornent tout un montant sur lequel est représenté un lion héraldique et par une statue visible sur la corniche très saillante de ce monument devant un énorme cartouche très orné dont l’inscription n'est pas lisible.
Signé en noir à droite en bas : GENISSON 1848
Joseph-Edouard de GERNON (Tours 1811 - Bordeaux 1878)
Paysage (chevaux dans un pâturage)
Huile sur toile
h. 499 mm, l. 703 mm, cadre en bois doré
n° 3017
Deux vieux chevaux maigres et usés : l'un blanc, l'autre alezan sont là bien tristes l'un près de l'autre dans une prairie, entre un monticule agreste et un sentier qui s'éloigne, près d'une mare ou se reflète un ciel couvert en partie de nuages gris et lourds annonçant la pluie. L'herbe rare et très brune par places ne tente guère les vieux serviteurs. Au second plan à gauche une femme vue de dos est assise sur un tas de pierres et cause avec un jeune garçon debout devant elle qui tient un panier au bras droit. Un chien est couché à côté de la femme, entre elle et une seconde pièce d'eau qui s'étend à gauche. Plus loin, au milieu du tableau, devant les bâtiments d'une ferme, près desquels est une femme, on voit trois vaches : deux debout et une couchée. Plus loin encore à l'horizon on distingue vaguement des arbres qui se continuent à gauche derrière un groupe de maisons.
Signé en noir, en bas, à gauche de la mare : E. de Gernon 1843.
Théodore GHIRARDI (Paris 1816)
Paysage (vue d'Italie)
Huile sur carton
h. 242 mm, l. 329 mm, cadre en bois, ornements en mastic doré
N°3018
Une large rivière partant du côté gauche serpente en s'éloignant à perte de vue vers la droite. Au premier plan de ce côté le bord est couvert d'arbustes agrestes, et un homme monté sur une barquette fait des efforts de rame pour s'en approcher. Au second plan un groupe de trois grands arbres se détache sur l'horizon limité par une colline bleutée qui se prolonge vers la gauche. Devant cette colline on distingue des constructions, un groupe d'arbres puis plus à gauche et au second plan des arbres très grands portant ombre sur une maisonnette à couverture rouge. De ce côté la berge est très accidentée, on y voit une femme rinçant du linge et plus en avant, une autre femme venant chercher de l'eau. Ciel orageux à grands nuages que le soleil éclaire vivement et que la rivière reflète au loin.
Signé à gauche en bas en noir GHIRARDI
Théodore GHIRARDI,(Paris 1816)
Paysage (vue d'Italie)
Huile sur carton
h. 242 mm, l. 329 mm, cadre en bois, ornements en mastic doré
N°3019
Le ciel gris et lourd annonce un ouragan. Cependant le soleil perce encore les nuages et éclaire deux grands arbres au milieu d'une vaste prairie au milieu de laquelle s'élèvent deux grands arbres ; contre le plus rapproché un homme s'appuie, causant avec une femme qui est devant lui. Derrière ces arbres une grande pièce d'eau, alimentée par un cours qui vient du fond, coupe la prairie en deux. À droite le sol est couvert de broussailles et d'arbustes jusqu'au second plan où il est escarpé et couvert d'un arbre à proximité duquel passe un sentier où un homme en manches de chemise s'éloigne en portant sa blouse sur l'épaule avec un bâton. Le premier plan de gauche est accidenté et dans l'ombre. Au-delà trois vaches et un groupe d'arbres sont en pleine lumière puis plus loin, d'autres vaches devant un groupe d'arbres plus important, animent le fond qui est limité par une colline élevée qui s'abaisse en s'éloignant et se prolongeant du côté droit.
Signé à gauche en bas en noir. GHIRARDI
Friedrich Fritz HILDEBRANDT (Dantzig 1819 - Rome 1885)
Marine Paysage (Plage)
Huile sur toile
h. 232, l. 372, cadre en bois à ornements en mastic doré
n° 3022
Sous un brouillard que le soleil perce à peine un groupe d'enfants est sur la plage devant quelques grosses pierres, au bord de l'eau qui occupe le premier plan de droite. Ce sont un petit garçon et deux filles. Le premier est debout les mains dans les poches de son paletot qui est brun, son pantalon est d'un bleu douteux, sa cravate rouge et son bonnet est en coton bleu, il est chaussé de gros sabots. Les filles sont assises, la plus grande que l'on boit de face a un jupon rouge et un corsage vert. L'autre, vue de dos, a un jupon bleu et un fichu jaune et toutes deux sont coiffées de grands bonnets blancs. Des poissons et des paniers gisent à terre devant ces enfants. Au second plan un homme et une femme travaillent à côté d'un navire à voile échoué sur le sable. A droite ce navire se détache sur la mer où on aperçoit au loin deux autres navires à voiles et à gauche, une colline limite l'horizon.
Signé en bas à gauche en brun F Hildebrandt 50.
Artiste contemporain ayant travaillé sur ce texte :
Victor-Louis HUGUES (Bordeaux 1827)
Jeune femme dans le parc
Huile sur toile
h. 322 mm, l 243 mm, cadre en bois à ornements en mastic doré
n°3024
Elle est vêtue d'une robe de satin blanc qu'elle relève de la main droite comme pour montrer son petit pied et que couvre une grande tunique brun clair. De la main gauche elle fixe une fleur blanche à son corsage orné déjà d'un nœud rose et une coiffure très légère blanche à rubans roses couvre ses cheveux noirs. Elle revient de promenade et se dispose à monter un escalier de pierre dont on voit les premières marches et la rampe qui est à balustres. Là par terre un petit chien est assis devant le piédestal d'un grand vase. Les arbres du parc ont un feuillage très sombre et, à gauche, quelques plantes en fleurs se détachent à peine sur un massif de verdure grise plus éloigné au dessus duquel on voit un ciel bleuté.
Signé à gauche en bas en noir. V.L. Hugues 1853
Artiste contemporain ayant travaillé sur ce texte :
attribué à Victor-Louis HUGUES (Bordeaux 1827)
Maison de campagne (Villa)
Huile sur toile
h. 242 mm, l. 348 mm, cadre en bois à ornements en mastic doré
n°3021
Le soleil éclaire plusieurs couples de jeunes gens : marquis et marquises se promènent devant le piédestal d'un groupe de marbre blanc. Leda aux prises avec le cygne. Ils sont près d'une pièce d'eau qui les réfléchit tous car elle est premier plan, on y voit un cygne blanc nager à droite sous les branches d'un saule pleureur. Le piédestal est près d'un escalier qui permet de monter sur la terrasse où est un autre piédestal et où se promènent deux jeunes dames devant une villa qui est vue sur l'angle et dont l'entrée en est du côté gauche. Sur la façade de ce côté on remarque un bas-relief au dessus de la porte et un au-dessus de chaque fenêtre, de l'autre côté une guirlande surmonte la fenêtre du milieu et un bas-relief chacune des deux autres. Des pilastres composites ornent les angles de la construction; un alignement a balustrade la couronne et des arbres de différents essences parmi lesquels on distingue un peuplier environnant cette charmante habitation.
Pas de signature ni de date.
F. KRUISMANN
Paysage
Huile sur bois d'acajou
h. 512 mm, l. 663 mm, cadre en bois doré à ornements en mastic doré
n° 3048
À gauche un bouleau s'élève parmi des arbustes qui couvrent une hauteur rocheuse surmontée d'une chapelle. Cette hauteur se détache vigoureusement sur un ciel très clair presque sans nuages et projette son ombre en avant sur un passage escarpé dans lequel un cavalier suivi d'un petit chien semble demander son chemin à un homme et une femme qui sont là. Ce groupe n'est qu'à moitié dans l'ombre, et le soleil qui sera bientôt à l'horizon éclaire de ses rayons dorés l'endroit le plus élevé du passage où sont des arbres et un homme qui descend en s'éloignant ainsi que l'horizon et tout le second plan qui est très accidenté et où l'on distingue plusieurs villages. Le premier plan de droite est une vallée verdoyante dans laquelle le soleil ne pénètre qu'en plein jour.
Signature presque effacée en bas à gauche en brun : F Kruysman 1846 ?
Artiste contemporain ayant travaillé sur ce texte :
Elisabeth VIGÉE-LEBRUN
Portrait de Mme Lebrun et sa petite fille
(d'après l'original déposé au Louvre)
Huile sur toile
h. 1000 mm, l. 810 mm, G. N., n° 3029
Assise sur un canapé de damas vert, vue presque de face et inclinant la tête sur son épaule droite elle semble toute heureuse d'avoir sur les genoux sa petite fille qu'elle serre dans ses bras. Elle a roulé une écharpe de mousseline blanche dans ses cheveux, son corsage et ses manches sont en doré violette ainsi qu'une écharpe à franges qui tombe de ses épaules et glisse sur sa jupe de satin jaune. La jeune fille est couchée sur le sein de sa mère et tourne la tête vers le spectateur qu'elle regarde, elle a une robe blanche et on aperçoit le bout d'un de ses pieds qui est chaussé d'un petit soulier bleu. Bonne copie anonyme, exécutée d'après le tableau du Louvre (n° 83 Ecole Française). Collection de Louis-Philippe. Ce tableau fut exposé au salon de 1787 et légué au musée du Louvre par l'auteur en 1842. Mme Lebrun avant d'émigrer, à l'époque de la première Révolution avait vendu ce portrait et celui de Hubert Robert (n° 85) à M. de Laborde moyennant la somme de 18 000 Fr. ; mais à son retour en France le marché ayant été rompu, ces deux peintures furent rendues à leur auteur (souvenirs de Mme Lebrun t.11 p. 67)
Artiste contemporain ayant travaillé sur ce texte :
Émile LEMMENS (Senlis 1821 - 1867)
Le départ pour la chasse
Huile sur bois
h. 238 mm, l. 316 mm, cadre en bois à ornements en mastic doré, N° 3027
Ils sont cinq dont deux en avant au milieu du tableau ; l'un de ceux-ci fait de grands efforts pour retenir son cheval qui veut partir vivement comme celui de son compagnon. Toute une meute les suit et soulève la poussière devant les trois autres piqueurs qui viennent de déboucher d'un passage étroit situé sur une hauteur boisée à droite du tableau. Le premier groupe de piqueurs se détache sur un mont couvert de verdure et sur lequel on aperçoit un château. À gauche une montée raide boisée et dans l'ombre soulève sur un horizon clair et sur un ciel chargé de nuages en bas, bleu en haut. Signé à gauche en bas en brun : LEMMENS. 1850.
Émile LEMMENS (Senlis 1821 - 1867)
La chasse (Chasse au cerf)
Huile sur bois
h. 234 mm, l. 315 mm, n° 3028
Des piqueurs, au nombre de cinq, vêtus de bleu galonnés et coiffés de licornes dirigent une meute à la poursuite d'un cerf. Au milieu du tableau deux d'entre eux suivis d'un troisième et d'un quatrième viennent de passer entre deux monticules couverts d'arbustes. Leurs chevaux sont lancé à fond de train et précédés de la meute sui ne tardera pas d'atteindre celui-ci. Celui-ci pour échapper à ses ennemis s'est jeté dans une pièce d'eau qui est à droite, près de laquelle un piqueur sonne de la trompe pour appeler ses compagnons. L'horizon est une colline devant laquelle sont des hauteurs boisées, il se détache sur un ciel clair à traînées de nuages gris. Au premier plan de gauche on voit un tronc d'arbre mort et renversé. Signé à gauche en bas en jaune. E LEMMENS 1850.
Léon MAROTTE
Nature Morte
Panneau elliptique
h. 560 mm, l. 433 mm, cadre de bois, elliptique avec nœud, ornements de mastic doré, n° 3029
Un bol de porcelaine blanche contenant des feuilles et des fruits divers : pêche, poire, prunes, cerises, groseilles etc. est placé sur une table de bois fort lourde. D'autres fruits sont épars sur cette table parmi des feuilles et des rameaux de groseilliers chargés de grappes. On y voit encore une coupe de cristal, un vase brun de forme rustique et une statuette de femme nue à moitié cachée par le vase. À droite les fruits sont une poire, une pêche et une prune bleue ; en avant des cerises et des noisettes puis, à gauche, un abricot et une reine-claude. Près de celle-ci un insecte se dirige vers le manche noir d'un couteau disposé en diagonale et dont la lame toute entière déborde la table. Une mouche est visible sur la pêche contenue dans le bol. Signé en rouge sur l'épaisseur de la table. Léon Marotte 1852.
Artiste contemporain ayant travaillé sur ce texte :
Alexis MATHONAT (Moulins 1832)
La Prière (d'après A Delacroix)
Huile sur carton
h. 376 mm, l. 458 mm, cadre de bois, ornements de mastic doré, n° 3030
Une femme, entourée de neuf enfants dont deux petits garçons, est à genoux devant une croix de pierre élevée sur un piédestal au bord de la mer. Les flots soulevés par une violente tempête viennent se briser contre les falaises, un vent furieux secoue les arbres de la côte, le ciel, quoique clair, est chargé de gros nuages déchirés. Les pauvres gens prient avec ferveur, ils sont anxieux, ils pleurent. Une petite fille portant une manne sur le dos s'élance vers une de ses compagnes en tournant la tête à droite, du côté de l'océan qui engloutit peut-être en ce
moment soit son père... Signé à droite en bas en brun A Mathonat. D'après Auguste Delacroix.
(d'après MEISSONNIER)
Joueurs au corps de garde
Huile sur bois
h. 406 mm, l. 325 mm, n° 3031
Ils jouent sur un tambour. L'un d'eux, jeune homme coiffé d'une toque noire à plumet blanc, s'est débarrassé de son armure qu'il a jetée à terre à droite du tableau, il a laissé tomber son manteau blanc sur le banc où il est assis et il est comme consterné en voyant le coup de dé de son partenaire qui est debout de l'autre côté du tambour et s'incline vers les dés. Celui-ci est coiffé d'une toque fauve à plumes vertes et couvert d'un manteau rouge qui retombe sur la garde de son épée. Un soldat cuirassé et coiffé d'un linge blanc est assis derrière le tambour un autre, le casque sur la tête et tout enveloppé d'un manteau brun-jaune lui met la main sur l'épaule et semble prendre intérêt au jeu. Un autre encore tout bardé de fer et dont le casque est à terre derrière lui se tient debout en appuyant la main droite sur une canne. Dans le fond à gauche quelques armes sont posées contre le mur. Non signé.
Adolphe MONTFALLET (mort en 1900)
Le baiser respectueux
Huile sur bois
h. 325 mm, l. 403 mm, cadre de bois, ornements de mastic doré, n° 3032
Dans une grande salle près d'une toilette garnie de guipure blanche et protégée par un paravent bleuté placé à gauche deux marquises occupent des fauteuils rouges. La plus jeune, vue de face et vêtue de satin blanc et rose reçoit les hommages d'un marquis à qui elle avance la main gauche ; celui-ci s'incline avec respect et se dispose à baiser cette main. Il porte un vêtement blanc, une culotte de velours bleu et tient son tricorne sous le bras gauche. L'autre marquise est au premier plan et vue de profil, elle porte une robe verte, tient un éventail en main et reste attentive à ce qui se passe devant elle. Plus loin derrière la jeune marquise une soubrette debout pose légèrement sur les cheveux poudrés de sa maîtresse un nœud de ruban jaune qu'elle vient de sortir d'un écrin rouge placé sur la toilette pari d'autres objets. Un tableau ovale à cadre doré est accroché à la boiserie derrière le paravent, et tout au fond on distingue une large porte arquée et surbaissée. Signé en brun en bas à droite. MONFALLET 1852.
Artiste contemporain ayant travaillé sur ce texte :
Auguste-Victor PLUYETTE (Paris 1820 - 1871)
Enfants et caillou (Enfant jouant avec un ballon captif)
Huile sur toile
h. 266, l. 352, cadre de bois doré, n° 3033
Sur une pelouse, devant un épais massif de verdure, près d'un piédestal surmonté d'un grand vase de fleurs et qui occupe le premier plan de droite parmi des fleurs variées, tout un groupe de petits garçons, au nombre de neuf, s'amusent à faire monter un ballon que l'un d'eux tient par une ficelle. Devant celui-ci un petit chien blanc taché de brun aboie après le joujou qui est de diverses couleurs et qui a le don d'amuser singulièrement ces enfants. Signé en bas à droite sur le dé du piédestal : V. Pluyette.
Alphonse ROEHN, Paris 1799 - Paris 1864
La Bataille ( Jeune fille taquinée par son chien pendant qu'elle s'habille)
Huile sur toile
h. 460 mm, l. 382 mm, cadre de bois doré, n° 3034
Coiffé d'un bonnet blanc dont les brides ne sont pas encore nouées, elle vient de mettre son corset et un jupon fort court qui laisse apercevoir des bas blancs sur lesquels ressortent les rubans noirs croisés de ses souliers. Dans sa toilette inachevée la jeune fille est assaillie par son chien qui pourrait bien lui arracher le jupon qu'elle retient de la main droite, de l'autre main elle s'est armée d'un petit balai et se dispose, mais en souriant, à frapper son cher toutou. Cette scène plaisante se passe dans une chambre où l'on voit, à droite, une cheminée de marbre rouge dans laquelle est un pot noir à couvercle de bois. Différents objets sont sur la tablette de la cheminée, un pot de terre cuite à couvercle, une casserole, un chandelier de laiton avec chandelle, un pot bleuté rempli de lilas et une pomme. Une glace est accrochée au manteau de la cheminée ainsi qu'une famille de dessin. Au delà on voit un fauteuil sculpté couvert de velours grenat frappé et au-dessus de ce fauteuil un petit meuble supportant un carton à couvercle usé. De l'autre côté de la jeune fille un tabouret est renversé sous une table à tiroir sur laquelle sont, un marabout, un grand linge blanc et un bassin de faïence blanche puis au-dessus de la table et accroché au mur, qui est tapissé de papier peint, un petit cadre noir contient une image représentant deux artilleurs à leur pièce et sur laquelle on lit en noir le nom de l'auteur du tableau. alp. Roehn 1835.
Artiste contemporain ayant travaillé sur ce texte :