top of page

RESTAURATIONS 2019

Pharaon DE WINTER (Bailleul, 1849 – Lille, 1924)

En prière ou Souvenir de Bruges

Lille, 1894

Huile sur toile

2017 Don Famille CANEVET

Dimensions : 202,3 cm hauteur x 262,5 cm largeur x 2,3 cm épaisseur châssis entoilé (hors cadre)

217 cm hauteur x 278 cm largeur x 6 cm épaisseur du cadre (avec cadre)

 

Pour la petite histoire

Lors de l'enlèvement du tableau en 2017, le cadre a dû être démonté. Au vu des dimensions de la toile, cela semblait nécessaire pour son transport. De plus, le tableau encadré ne passait pas les portes du musée. Différentes problématiques ont pu alors être observées, une restauration semblait nécessaire avant sa présentation au public.

 

La peinture en détails

Nous pouvons y observer une scène d'intérieur se situant dans l'église Saint-Gilles de Bruges, dans une chapelle attenante au chœur. Cette église érigée au 13e siècle est transformée au 15e siècle puis est restaurée fin 19e siècle en style néo-gothique. De nombreux artistes y sont enterrés : Hans Memling ou Pieter Pourbus.

A gauche, nous voyons une religieuse se tenant debout et allumant un cierge (rappelant les augustines noires présentes à Bailleul, que l'artiste représenta à de maintes reprises).

Derrière elle se tiennent deux jeunes garçons. Un homme les accompagne, possiblement le père. Il semble que ce groupe de personnages soit "orphelin de mère et d'épouse" et prie au souvenir de cet être cher disparu...

Au centre, au premier plan, une femme âgée vêtue de noir est agenouillée, tenant un chapelet entre les mains, le regard perdu.

Au centre, en arrière plan, légèrement à droite, une femme vue de dos et vêtue de noir est agenouillée sur l'estrade d'un petit autel, missel posé, les mains écartées en position de prière.

A sa droite, légèrement en retrait, un homme, lit un missel qu'il tient de sa main droite.

Au second plan, à droite, une femme est assise sur un prie-Dieu, mains jointes, tête baissée, encapuchonnée dans un long vêtement noir.

La présence partielle de vitraux en arrière plan est identifiable dans l'édifice religieux d'aujourd'hui.

Différents éléments architecturaux dont des colonnes cannelées et une structure en bois posée sur colonnes traversent horizontalement l'ouverture vers la chapelle aux vitraux de l'arrière plan (passerelle ou buffet d'orgues ?).

Avant la restauration

La restauration

Interventions sur le cadre : dépoussiérage, traitement insecticide, nettoyage de la polychromie, réintégrations structurelles et chromatiques des lacunes*, assemblage du cadre, aménagement des feuillures (protection neutre positionnée entre la toile et le cadre), remise de la toile dans le cadre (sur place dans le musée), pose de nouvelles fixations pour l'accrochage du tableau sur le mur.

Interventions sur le support : dépose de la toile de son châssis (retire la toile du châssis), dépoussiérage des fibres de la toile, reprise de cohésion de la toile (consolidation des déchirures), résorption des déformations, pose de bandes de tension, préparation du nouveau châssis, remise en tension, pose d'un dos protecteur, marquage de l’œuvre (inscription de son numéro d'inventaire).

Interventions sur la couche picturale : refixage, nettoyage superficiel, assainissement (allègement du vernis - retraits de surpeints), réintégration structurelle et chromatique de la couche picturale, pose d'un vernis protecteur.

*lacune = perte de matière

Après la restauration - Retour de l’œuvre et accrochage en salle au 1er étage du musée

La restauration du tableau et de son cadre ont été réalisés par :

Mme Hélène WALLART, restauratrice de peinture 

Mme Mathilde CHAMPDAVOINE, restauratrice d’œuvres sculptés (pour le cadre)

 

Grâce au conseil et soutien de :

La Direction Régionale des Affaires Culturelles Hauts-de-France (DRAC HdF)

Le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF)

Le Service des Musées de France

bottom of page